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Doigt d'honneur antillais

Doigt d’honneur antillais Tous les jours ou presque, Macron nous régale avec son système de communication. C’est tantôt un mot étrange, une interpellation insolite, un conseil malvenu, une insulte inconcevable , tantôt un cliché qui fait sourire ou bondir. Ce samedi, nous les Français de Métropole, nous sommes gâtés avec cette photo qui peut être interprétée de mille façons. D’abord la réaction de Macron qui a quand même ressenti un moment de panique à la diffusion de ce témoignage. « Ce qui fait que je me suis battu pour être élu face à Marine Le Pen et que je suis là aujourd'hui, c'est parce que j'aime chaque enfant de la République, quelles que soient ses bêtises, parce que, bien souvent, parce que c'est un enfant de la République, il n'a pas choisi l'endroit où il est né, et il n'a pas eu la chance de ne pas en faire ». « Moi, je suis président de la République française et je ne laisserai à personne le peuple », s’explique t-il dans un premier temps. Après avoir expliqué que les deux jeunes présents sur la photo au doigt d’honneur avaient aidé une jeune fille handicapée à se déplacer pour le rencontrer, il a balayé la polémique naissante. «Ils ont été capables de faire ça car je les ai regardés avec confiance, je les ai respectés, c'est ça la République », a-t-il ajouté. « On ne tirera rien des discours de haine », a-t-il conclu. Sa défense est tirée par les cheveux au premier abord : pourquoi s’en prend-il uniquement à Marine Le Pen alors que les critiques fusent de la part de tous les partis. Il indique très clairement ainsi que son «  ennemi » aux élections européennes c’est le Rassemblement National, et pas le LFI, le LR ou le PS. Il veut alors se les mettre dans la poche ou du moins les tenir à l’écart sans les froisser. Depuis quelques semaines, Macron et compagnie lancent une campagne de récupération des voix perdues ( égarées comme des brebis dirait Macron) que le bon berger doit ramener dans son enclos. Toutes les méthodes sont utilisées : sympathiques selfies avec enfants, retraités, indigènes et à présent ancien braqueur et jeune et beau antillais au torse nu et bien musclé. Mais une attitude devant l’appareil photo peut traduire une pensée intérieure, révéler une envie enfouie au fond de son subconscient, un souvenir tenace. A la vue des différentes vues de la scène où Macron s’enlace avec ce jeune antillais puis se fait fusiller par les reporters sur place, j’éprouve divers sentiments. Le premier qui me frappe pourrait correspondre aux propos de Macron le populiste, le pote des voyous : «  Je ne laisserai à personne le peuple ! » ajouté à «  j’aime chaque enfant de la République ». Phrase qui frise le «  laissez venir à moi les petits enfants » des prêtres pédophiles. L’exemple qu’il rabâche pour montrer la bonté de ces jeunes, c’est qu’ils ont soulevé une jeune fille handicapée pour qu’il puisse la baiser sur le front. Mais la photo ne trompe pas : le regard que tend Macron vers le jeune antillais en dit long sur son désir secret et peut mener à croire que peut-être, il aurait pu passer une nuit mémorable avant son retour en France, surtout en l’absence de Brigitte. Macron le boit des yeux et comme la femme du premier Ministre australien, il doit le trouver «  delicious », prêt à être sucé ou croqué. L’autre reflet de ces clichés est Macron coincé entre ces deux jeunes noirs, presque nus à la peau luisante qui l’enlace avec passion. Une telle photo présentée de Brett Kanavaugh dans cette tenue et cette position pendant son audition au Sénat américain, lui aurait valu une défaite immédiate, prouvant ainsi un geste de perversité digne des selfies pris par les étudiants ( surtout de la Fraternity Pi Kappa Phi) lors des soirées torrides du samedi . Mais en France, nous sommes tolérants et surtout cyniques et notre «  Président » dans son comportement nous amuse plutôt que nous offusque. En tout cas, la publication de ces scènes vulgaires et déplacées pour un chef d’état ne va pas attirer mon vote aux européennes ou diminuer ma colère contre lui. S’il était aussi «  proche de ce son bon peuple » comme il le dit, il ne le maltraiterait pas comme il le fait depuis le début de son mandat. Il respecterait plus les retraités, les gens des classes moyennes et populaires et trouverait une meilleure justice et équilibre raisonnable dans l’établissement de son budget. Il vient d’ajouter un autre titre à sa position : «  Président des voyous » car il semble mieux les comprendre et s’associer à eux que de voir la situation dans laquelle il a mis nos vieux. D’ailleurs il n’hésite pas à l’avouer : « Tu es costaud comme tout. Il ne faut pas rester comme ça. » ce qui rappelle le «  Traverse la rue et tu as un boulot .» Il veut impressionner les torses nus, les jeunes chômeurs, les étudiants qui l’appellent «  Manu » en leur recommander de se servir de cette jeunesse qui est encore leur pour tenter de réussir comme lui l’a fait. Il veut s’adjuger l’image du succès de la jeunesse et il est prêt à se faire filmer en train de tripoter des jeunes antillais dont l’un ne recule pas devant un doigt d’honneur. Et là il faut le dire haut et fort : Macron malgré ses conseillers, est tombé dans le piège de sa naïveté car les jeunes semblaient lui avoir tendu un piège sachant que macron allait y tomber dedans les pieds joints. En enserrant le président entre eux et l’empêchant de voir ce qu’ils concoctaient, ils ont mettre en place leur scénario. Bien joué car c’est maintenant le seul moyen de se faire repérer par la presse et éventuellement d’un tirer profit. Le doigt d’honneur du jeune antillais à l’égard d’abord des journalistes ( vous voyez les mecs, je vous le mets dans le cul !), de Macron et en réalité de la France : geste que l’on ramasse partout au cours des violences de banlieues, des manifestations et des casses. Mais que veut-il vraiment signifier ? C’est un geste qui remonte loin et nous verrons qu’il est aussi « percultant » qu’avant. Dans la Grèce Antique, le mot utilisé était «  Katapygon » qui se traduit par : «  vers les fesses » ou «  homme qui reçoit une pénétration anale ». No comment ! Dans la Rome impériale c’était «  digitus impedicus », plain de mépris et de haine envers son ennemi. C’était l’ultime injure accompagnée d’une gesticulation sans ambigüité. Une scène amusante est racontée dans des archives de Diogène de Sinope qui pourrait être celle de Saint Martin. Au sortir d’un repas où Diogène s’était disputé avec Démosthène, ce dernier s’en va en faisant un doigt d’honneur. Diogène alors lui crie : «  Tu ne fais, en te retirant, qu’à entrer dans une taverne plus grande ! » Macron l’a-t-il fait aussi, se sortant d’une situation insupportable par une entrée encore plus visqueuse, plus merdique que celle du selfie ? Il a pris la France comme témoin de sa bonté, de sa proximité avec le peuple des bas fonds alors qu’il ne connaît que des palais dorés et une élite insolente et égoïste ! Conseils à tous les jeunes : faire vous photographier, filmer en compagnie d’un joyeux Macron et votre avenir s’éclairera car vous sortirez ainsi de l’anonymat. De beaux souvenirs encore à venir de la campagne européenne !

La plus belle photo que l'on peut utiliser pour défendre la cause homosexuelle

Doigt d'honneur antillais
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