La France va vivre à l’heure américaine ( six heures de décalage avec Washington DC) mais des siècles de différence entre les deux pays dans tous les domaines. Macron part aux Etats-Unis d’abord comme vassal qui va rendre hommage au chef Sioux comme le faisaient les connétables après une bataille. Il va donc pour recevoir sur la tête une tape amicale de la part du président des Etats-Unis. Il sera remercié, même félicité d’avoir envoyé sur la Syrie quelques missiles pour l’aider à punir Bachar. Or plus de la moitié des missiles français n’ont pas fonctionné et sont restés sur les frégates au large du Liban.
Mais le plus grave c’est que les Français, au cours des nombreux discours de Macron Premier devant Trump, le Congrès américain et les étudiants d’une université, vont devoir embaucher un traducteur car tout se fera en anglais.
Parlons un peu de l’anglais de notre Roi Soleil : personnellement je lui donnerais un 12 sur 20 pour son niveau de langue car assez souvent il introduit un mot de français dans ses propos, ignorant le mot dans la langue de Shakespeare ( pardon de Trump). L’anglais de Trump soit dit en passant, au point de vue vocabulaire et syntaxe, laisse à désirer. C’est plus côté « vox populo » avec grossièretés et grivoiseries dignes d’un Sapeur Camember.
Pourtant la réputation « francophonie » va en prendre un sale coup. Notre belle langue qui dominait dans les cours européennes du 18esiècle et était la langue diplomatique au 19eet début 20esiècle semble se prosterner devant l’anglais. Malheureusement Macron ponctue ses propos souvent d’américanismes ce qui l’affaiblit encore plus.
Qu’importe, pour s’entendre, ils y arriveront sans intermédiaires. Et de quoi peuvent-ils parler pour améliorer la situation mondiale ?
La première préoccupation des deux chefs d’état sera d’abord d’ordre international : la Corée du Nord qui vient de cesser ses essais nucléaires mais qui a l’intention de garder son arsenal pour sa propre défense. Tout comme la France et les Etats-Unis qui ont refusé de signer un traité de désarmement nucléaire, Kim Jong Un est en droit de conserver le sien. L’intention alors de Trump est de le maintenir en l’état. Quant à Macron il suivra l’avis de la Maison Blanche ne pouvant faire autrement.
Pour l’Iran, Trump veut rompre l’accord signé par Obama concernant le programme nucléaire de Téhéran qu’il juge trop indulgent envers l’Iran. Macron veut le conserver en l’état. Comment atténuer cette différence d’opinion ? Une langue de bois sera utilisée, Macron et Trump émettant un communiqué mi figue, mi raisin de manière à paraître sur la même longueur d’onde. Mais du côté de Washington, l’intention première subsistera.
Quant à la Syrie nous aurons affaire à deux complices compères qui feront la démonstration qu’ils dominent le monde, ce qui enchantera notre cher président : être mis sur le même piédestal que Trump qui n’en rêve pas ?
Mais le plus sérieux problème qui les divisera sera leur position sur le climat. Il faut comprendre en premier lieu la position de Trump qui a quitté la Coop 21 et aux yeux de nombreux Américains du Montana en Alabama, Trump a raison.
Mes nombreux contacts avec mes Américains anonymes dont on ne tient jamais compte des opinions sont unanimes quant à cette organisation : elle est stérile et surtout elle a été imaginée par l’élite européenne surtout française ( Ségolène Royal et d’autres) qui veulent prendre des mesures non pas sauver la Planète mais LEUR planète, leur mode de vie. Quand on voit qui est présents sur la photo de famille au cours d’une conférence, on aperçoit un milliardaire, Bill Gates, qui a lui seul dans sa façon de vivre émet une quantité de CO2 égale à celle de 100 000 paysans du Bangladesh ou une vedette de cinéma qui n’hésite à louer une jet privé pour aller chercher à 12 000 kms, une récompense ou bien « Madame Je-le-vaux-bien » qui n’a pas honte de faire venir une équipe de Paris Match au Groenland pour le cliché d’un pingouin avec elle !
Le cowboy de l’Idaho, le chômeur de l’Indiana ou le serveur de la Nouvelle Orléans ne veulent pas se serrer la ceinture ou modifier leur mode de vie pour ces gens-là. D’où la réaction de Trump qui ne croit pas, vu la présentation de ce danger, au réchauffement climatique. Macron ne veut l’attaquer de front sur ce sujet et il a raison car cette approche ne pourrait que lui apporter des arguments cinglants de la part de Trump. Il doit le convaincre avec des chiffres et avec le souci que ces mesures sont bonnes pour tous y compris pour ses propres électeurs. Y arrivera-t-il ? Il lancera un dernier appel émouvant ( in English Macronian) aux membres du Congrès dont une grande partie est favorable à des changements de vie pour sauver la planète. Avec quel effet ? Dans un premier temps et tant que Trump est au pouvoir, l’effet sera très limité, des applaudissements de circonstances sans plus.
En tout cas, ce voyage sera monté aux nues par le service de com de Macron pour montrer quel rôle essentiel il joue sur la scène internationale. A ce point de vue, Macron est gagnant mais sans qu’il ne puisse calmer la foule des mécontents qui manifeste en France. Au niveau de l’Europe, il restera coincé pour ses réformes car il y a plus de différence entre la politique de la Hongrie et celle de la France qu’entre Trump et Macron.
Je propose pour en savoir plus sur Trump de lire les deux livres suivants :
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