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Réponse d'un retraité à Emmanuel Macron

Le retraité idéal selon Macron

Réponse d’un retraité à Emmanuel Macron, président de la République

 

 

Lundi soir, confortablement assis sur une chaise à la cuisine, j’étais prêt à écouter le divin messie qui, avec des paroles magiques, allait régler tous les problèmes qu’il doit affronter.

Dés la première image, il était clair que par son attitude, il n’avait pas quitté son piédestal : yeux perçants et durs d’un rapace qui guette une nouvelle proie, des mâchoires de marbre, un teint pâle, un visage sans aucun signe de compréhension, d’empathie ou de négociation envers les gilets jaunes.

Ce masque que l’on connaît depuis son élection est le reflet d’un mythe politique imposé aux citoyens depuis l’élection de Macron.

Qu’en est-il alors du contenu ?

En moins d’un petit quart d’heure, il a d’abord donné une leçon d’autoritarisme, accusant les Français de manque de respect envers les services de sécurité, les biens privés, les monuments nationaux et les élus. D’un air martial, il a fait preuve d’intolérance envers les casseurs et les a menacés de sanctions exemplaires, presque jusqu’à l’application d’une loi d’urgence.

Pas un instant de réflexion sur pourquoi les Français de la base se sont munis de gilets jaunes pour manifester au bord des routes, sur les ronds-points et aux péages. Ce ne sont pas les voyous qui les ont poussé dehors, ce sont les décisions politiques et économiques de Macron. Silence assourdissant ! Surtout que ses services de sécurité connaissent les règles du jeu : rassemblement de nombreux manifestants attirera vers la fin de la journée des petits groupes de voyous qui ne chercheront qu’à en découdre avec la police et attaqueront les magasins. Classique ! Alors pourquoi avoir jeté les Français dans les rues ?

Macron ne parle que des violences physiques mais pas un mot sur ses violences sociales où sans discussion, il a volé dans les poches des retraités. Les violences dans les rues n’ont été que l’équivalent des violences psychologiques et sociales. Les dégâts sont estimés à quelques millions d’euros mais les propositions brutales de Macron ont été calculées : près de 5 milliards d’euros pour une partie importante de la population.

Son principe d’autoritarisme est dépassé : il a semé la misère, il récolte la colère !

Puis il eut, en seconde partie, recours à son machiavélisme le plus sordide, ce qui lui avait réussi jusqu’à maintenant : diviser ses ennemis, les encercler et les pulvériser. Les partis traditionnels, les syndicats, les divers mouvements associatifs ont été victimes de ce funeste complot. Il poursuit sur sa lancée : il vient d’acheter les syndicats des routiers pour éviter une grave massive des camionneurs et Martinez et sa clique se sont rués dans le piège.

Quand il a parlé des retraités, souvent à l’origine de la révolte anti-Macron, le même schéma s’est développé : les bons et gentils retraités, les moins de 2 000 euros pas mois et les méchants, les goulus qui en veulent toujours plus : le plus de 2 000 euros par mois. En jetant quelques miettes sur la table, il compte faire disparaître des ronds-points, tous ces braves et «  honnêtes » retraités qui ont un sens de la nation. Quant aux autres, il continuera à les assommer. Mais au moins, il en aura éliminé pas mal.

Comme retraité de l’Education Nationale, recevant une retraite semblable à celle de Brigitte, je croyais qu’on aurait trouvé chez elle, une oreille favorable à nos revendications. Mais vite étouffée à l’Elysée par des compensations aberrantes ( nouvelle vaisselle, rénovation des salles de bal, piscine), Brigitte nous a lâchement abandonnés à notre sort. Ce fut aux yeux de nombreux enseignants à la retraite, de la haute trahison envers ses collègues. On ne pourra rien tirer de son comportement égoïste.

Silence complet sur les inégalités qu’il a encore plus creusées dans notre société. A croire qu’il n’a jamais suivi un cours d’économie. L’idée du ruissellement n’est pas nouvelle. Inutile de revenir sur les diverses écoles au cours des siècles précédents. Mais en tant que chef d’entreprise dans plusieurs pays, je tiens à rappeler que ce système de partage ne marche pas : lorsqu’un chef d’entreprise reçoit une manne aussi importante, il a trois utilités en tête : réduire un peu de la dette, moderniser son matériel pour être plus productif, donc plus rentable et enfin s’il en reste un peu créer des emplois et améliorer la situation de ses employés. D’après de nombreuses statistiques, moins de 20% vont aux emplois.

Mais Macron est un bon économiste français mais il est nul en commerce. Pour notre pays, la production est la seule qui peut faire progresser l’économie. Ce raisonnement est totalement faux : c’est le commerce, les nouveaux clients, les ventes qui créent des richesses. Produire sans vendre, c’est entasser des produits dans des hangars et la France joue à ce jeu depuis trop longtemps. D’où déficit commercial considérable par rapport à l’Allemagne  et fermetures d’usines efficaces certes mais pas rentables.

Il n’en sortira rien de cette baisse massive de l’ISF et les quelques emplois qui en sortiront ne compenseront pas en rien les pertes pour l’état et les classes moyennes.

En ces quelques lignes, comme retraité, je veux donner la traduction de mon ressenti devant ce vain discours. D’après ceux qui me suivent, c’est aussi l’avis de nombreux d’entre nous et parmi ceux qui ont voté Macron( pas moi), il y a une grande déception.

Le seul moyen de le faire fléchir et de lui faire comprendre qu’il est sur une mauvaise voie, c’est de lui infliger une défaite électorale pour les européennes. L’arme que vous aurez entre les mains sera plus efficace qu’un pavé de Paris ;

A Emmanuel Macron, vous nous trouverez très vite devant vous.

Salutations.

André Girod

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