Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Francophonie suite

«  Il faut réinventer la francophonie car elle est trop institutionnelle Elle n’est pas un club convenu, un espace fatigué, mais un lieu de reconquête »

 

La voilà la vérité toute crue de Macron l’étrangleur de notre culture : le français est démodé, ringard, vieillot et comme tous les retraités en France, il doit être appauvri et poussé à disparaître. Place à la pourriture de Booba :

Faire la guerre avec style, imbécile, inspire-toi de ma carrière 
C'est bien de niquer des grand-mères petit négro mais faut l'art et la manière 
J'ai la main mise sur le sale, j'habite sur le sable 
Tu hériteras de mes haineux, RR sur le capot 
50 millions cash, OKLM sur le câble 
À moins qu'ils aient la rage, sont conçus à l'arrache 
Y a pas d'secret, j'ai sauté toutes les classes 
J'arrive en paix, haineux m'oblige à niquer des races 

Macron le confond avec Rabelais, tellement il est ignore dans notre littérature !

C’est avec ce genre de paroles que Macron va reconquérir l’Europe déjantée ou le monde diabolisé.

La France n’est plus qu’un club de vieilles épaves ( et je m’inclus dedans) qui papotent pour ne rien dire et surtout pour faire fuir cette jeunesse qui ne demande qu’à cracher sur notre nation. Les gens de mon âge sont «  fatigués », des «  pus bons à rien «  ( voir livre «  les vieux y sont pus bons à rien » et il est temps comme dans une violente tornade, nous soyons emportés loin de cette nation qui nous a tellement apporté.

 

« C’est une famille aux dimensions de la planète, il y a entre nous de nombreuses blessures qui commencent à cicatriser grâce au travail de mémoire Cette languenous unit, chacun la parle avec ses accents et ses tournures particulières »

« La francophonie doit être le lieu du ressaisissement contemporain ,  cette langue qui en a conjugué tant d’autres ne va pas répéter des mots devenus parfois creux, mais elle doit être la langue du refus de ce qui se passe »

 

J’avoue qu’une telle métaphore me fait bondir de colère : cicatriser, ressaisissement contemporain, mots devenus creux, langue du refus.

Macron, tu m’accuses d’avoir « refusé ce qui se passe », d’avoir prononcé «  des mots creux » quand, pendant vingt cinq ans, je me suis battu comme un lion aux Etats-Unis pour sauver la première place du français dans les langues étrangères. Je n’ai pas assez «  conjugué notre langue avec peut-être l’espagnol » d’après toi pour arriver à des résultats remarquables d’après la presse américaine et française.

L’un d’eux écrit :

«  Parlez-vous Français ? » If you don’t, it may be because you went to grade school before André Girod came to town »( Si vous ne parlez pas français c’est parce que vous êtes allé à l’école primaire avant qu’André Girod ne vienne en ville !)

Je considère un tel article dans un grand quotidien américain comme ma légion d’honneur et je suis fier d’avoir «  répété des mots creux » pour convaincre les systèmes scolaires à participer à cette aventure. Fier aussi d’avoir «  accepté ce qui se passait à l’époque » Les milliers de rubriques sur ce fameux programme de la classe franco américaine me protègent des puanteurs de Macron lorsqu’il parle de notre langue et de notre culture.

 

« la francophonie doit être féministe , unie, notre famille ne l’est pas seulement par la langue, mais aussi par une certaine vision du monde. »

La «  certaine «  vision du monde de notre misérable Macron n’a jamais été la mienne ni celle de mes parents qui se sont battus pendant la deuxième guerre Mondiale ou de mon grand-père en 14/18. Ils se sont battus pour sauver une idée ( pas vision) de la France et conserver ce patrimoine que leur avaient légué leurs ancêtres. A présent d’après Macron, il faut baisser les bras, se défendre, c’est preuve de nationalisme, de mentalité dépassée et de perte de temps puisqu’on a perdu d’avance. Pas étonnant que la génération qui monte se détourne de ce que représentait la nation : culture, langue pour adopter un mouvement défaitiste et mondialisé. Quant au féminisme que fait entrer Macron dans la francophonie, c’est à mes yeux incompréhensible : dans les écoles qui ajoutaient le français à leur curriculum, se mélangeaient garçons et filles, sans discrimination. Etudiaient aussi, côte à côte, noirs et blancs, dans le quartier sud de Chicago, au cœur de Detroit ou à l’est de Cleveland. Ma vision était vivante de fierté, de partage.

Je m’éloigne pas à pas de ce monde où je sens je n’ai plus de place et je m’interroge si au cours de mon parcours en Amérique, je n’ai pas déraillé et terminé dans un cul de sac.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :