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No books, a gun

No books, a gun !

Nous semblons toucher le niveau le plus bas dans le système éducatif américain : armer les profs pour défendre leurs propres élèves.

Les tueries récentes dans les écoles ( primaire et secondaire) incitent Trump à apporter sa propre solution : faute de flics dans les couloirs, on y met maintenant des tireurs d’élite, qui enseignent à la fois les moyens de se protéger et les mathématiques ou l’histoire géographie.

Les sciences sociales deviendront des cours sur le maniement des pistolets ou mieux des fusils d’assaut car ces objets seront plus utiles dans la vie qu’un cours sur notre Louis XIV ou la bataille de Verdun. Là au moins ce n’est pas 17 morts dont on parle pour expliquer la honte des humains mais des dizaines de millions de tués et blessés. Une autre dimension !

Pendant mon expérience dans les lycées américains, je ne me serais pas vu avec un flingue bien en évidence sur mon bureau à côté de mes livres de civilisation française quoique parler de la Révolution Française faisait frémir mes étudiants de peur et d’angoisse que cela puisse arriver dans leur pays.

Nous oublions, en critiquant vertement les Etats-Unis, que nous avons l’histoire la plus sanglante au monde avec nos guerres de religions, nos révolutions et nos grandes guerres tout court.

Enseigner notre histoire à l’étranger ( et je l’ai fait pendant 35 ans) est plus un cauchemar qu’autre chose. Honorer Napoléon devant un parterre d’étudiants anglais n’est pas un cours de tout repos. Il est l’ogre de Corse pour eux et la liste est longue des horreurs que ses troupes ont commises à travers l’Europe.

Alors un peu plus d’humilité et de retenue lorsqu’on évoque une tuerie dans un lycée américain : nous avons fait pire en Indochine, en Algérie récemment.

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