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Sugar Mama

Sugar Mama ou la maitresse

Encore une vieille tradition qui se perd : trouver à l’âge du lycée, une femme agréable et expérimentée pour devenir une «  Sugar Mama » comme cela se faisait discrètement ( très) à l’époque où j’allais au Lycée Voltaire à Paris dans les années 50. Des copains et moi-même, le lundi matin, partagions nos aventures sur les grands boulevards ou dans les cinémas de notre quartier. Jolies filles que l’on avait abordées avec des blagues parfois salaces, des compliments plutôt osés, des remarques assez perturbantes. Les filles ne se prenaient pas pour des victimes car elles étaient flattées que des garçons s’occupent d’elles. Cette approche ne nous menait pas très loin : au fond d’un kinos, quelques baisers volés, une main sur l’épaule qui tâtait son chemin puis la fin du film et chacun repartait de son côté.

Alors au lycée, le lundi matin, on brodait un peu pour faire croire que cette séance avait été une expérience passionnelle.

Par contre, ce qui était intéressant, c’est quand le hasard nous faisait tomber sur une femme mure, frisant la quarantaine, l’âge où la flamme de l’amour se rallume au contact d’une jeunesse un peu débridée. Timidement d’abord, avec des regards légèrement éperdus, nous faisions connaissance puis l’audace nous guidant, la femme ( mariée et avec des enfants) nous faisait comprendre qu’elle pouvait devenir notre «  mentor », question sexualité et qualité vie affective.

On ne l’appelait pas encore «  sugar Mama » mais l’intention était la même : sexualité avec perte du pucelage, réconfort dans notre devenir homme et enfin argent de poche pour nous permettre quelques gâteries.

On en parlait beaucoup moins car la gêne freinait nos ardeurs. Pourtant je savais pertinemment qu’eux, comme pour moi même, nous avions une maitresse ( rarement une prof) qui nous enseignait les grands principes de la vie. Dans mon cas je souris en pensant au couple présidentiel car j’avais, pour la première fois, 15 ans et elle 41 ans, quasiment la même différence d’âge. Par contre je ne l’ai pas mariée.

Toutes ces traditions semblent disparaître : la grivoiserie maintenant est passible du tribunal, un baiser volé s’appelle harcèlement sexuel et une femme mure peut être arrêtée pour détournement de mineur.

Alors les jeunes se rattrapent sur le porno, la branlette et la frustration d’être accusés de tous les maux.

Ah qu’elle était belle l’époque de notre lycée dans les années 50/60.

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