Bras de fer

Bras de fer malsain

Nous les petits Français assistons, ébahis, à un bras de fer entre Phil et Manu, deux potes qui il n’y a pas très longtemps, trinquaient à la mort du capitalisme . Manu a viré à droite et Phil s’est enfoncé encore plus dans la gauche radicale. Et nous les pious pious de la France directement recevons les coups : pénurie d’essence, grèves des trains, des avions, du métro, blocage des ports.

Mais je dois remarquer que c’est du gâteau par rapport à ce que j’ai connu lors de la crise de Suez en 1956. Je venais d’acheter une « quatre puces » Renault et ma seule source d’approvisionnement venait de petits truands qui siphonnaient les réservoirs dans les beaux quartiers quand ils ne perçaient pas le réservoir avec un poinçon !

C’est de la vieille histoire et je trouve que cette semaine, rien de bien grave.

Cependant à voir le bras de fer de ces deux zigotos, on croirait suivre une bagarre en maternelle : mon père est plus costaud que le tien ! Ni l’un ni l’autre ne veut céder à juste raison d’ailleurs : Manu lâche, il est politiquement foutu. Phil lâche, il est viré de la CGT. Alors que faire ?

D’abord à titre personnel, je pense que la loi NE VA PAS assez loin : libérons les entreprises à fond. J’ai été employeur en France et aux Etats-Unis et c’est un monde de différence. Si on licencie facilement, on embauche aussi facilement, c’est un critère absolu pour redonner un élan à l’économie. La menace constante des Prud’hommes paralyse le petit patron et il n’embauche pas de peur d’être pénalisé s’il licencie.

Le « chômage » en réalité n’est qu’un vaste réservoir de personnel disponible qui peut être embauché à n’importe quel moment : cours de feu dans une entreprise, commandes supplémentaires, temps compté pour finir un travail. Alors le petit patron accepte les commandes.

Mais d’un côté Manu et de l’autre Phil, on s’arc-boute sur des principes dépassés qui datent des siècles précédents. On finira par perdre !